mardi 8 juin 2010

Les plus mauvaises nuits... J'ai mal à une veine du cou, à un os de la hanche, à la plante des pieds, je n'arrive pas à respirer, les cauchemars de la nuit précédente me hantent encore qu'il est déjà temps de s'abandonner aux bateaux qui passent au dessus des ponts, au voisin qui veut ma peau, au mot allemand qui n'existe pas mais qui tourne dans l'air vicié, il fait trop chaud, réveil en sursaut, gorge nouée, muscles crispés, peau au drap accrochée, mes plus mauvaises nuits, toujours la même histoire, des degrés d'intensité, des dérèglements différents, ton absence ou ta présence, je désespère.

Ce matin, j'ai pris le train très tôt, me suis laissée surprendre par l'affluence à 7h10, j'avais oublié...le train que j'ai pris presque un an, comment à cette heure la ville vit déjà, et les rayons qui charrient la poussière dans les wagons bondés.
Il n'y a qu'à la gare que je me souviens que je suis dans une capitale, ma ville s'est rétrécie autour de quelques rues, comme elles finissent toutes par le faire - fumer une clope sur le parvis ensoleillé, ensommeillée, regarder la ronde des taxis, des arrivées, des départs, on reviendra, c'était bien, et puis il fait beau finalement, on a eu de la chance.

Un accident est si vite arrivé pourtant, mais nous avons les moyens, sinon de l'éviter, de le réparer - si vite.

Alors pourquoi tu pleures?